Organisé en marge de la 80è session de l’Assemblée générale, l’événement constitue une étape majeure pour structurer un secteur encore fragmenté et sous-exploité. Selon le ministre Mahatante Paubert, grâce à la vision de transformation agricole du Président malgache Andry Rajoelina, également président de la SADC, la production nationale a connu un essor significatif. « Les algues contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Cette ressource offre des opportunités économiques à forte valeur ajoutée. Le secteur permet aussi la diversification dans des activités non alimentaires. Ces plantes marines renforcent la régénération des écosystèmes », a-t-il expliqué.
Engagement
Cette ressource marine améliore les moyens de subsistance de milliers de petits producteurs et soutient particulièrement les femmes dans les Régions côtières de l’Atsimo-Andrefana, Menabe, SAVA, Analanjirofo et DIANA. Les usages se multiplient. La biomasse sert à l’alimentation humaine et animale, à la nutraceutique, la cosmétique, le textile, les produits pharmaceutiques et engrais. Elle produit aussi des biocarburants et fournit une alternative biodégradable aux plastiques. Malgré ce potentiel, le secteur manque de coordination, de standardisation et de gouvernance mondiale. L’UNGSI vise à combler ces lacunes. Madagascar, la France et l’Indonésie portent ce projet, avec le soutien de la coalition mondiale pour les algues (GSC), la FAO, l’ONUDI, la CNUCED, l’UNESCO-COI, du Pacte mondial des Nations Unies, ainsi que des acteurs scientifiques et privés. La plateforme fournit un cadre pour structurer le marché, renforcer la réglementation, soutenir la recherche et le financement, et développer les compétences techniques. Depuis l’UNOC-3, d’autres pays rejoignent l’initiative dont le Chili, le Brésil, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, la Corée du Sud, les Fidji et la République dominicaine.
Carinah Mamilalaina